samedi 14 octobre 2017

Transition énergétique : le problème de l'énergie est résolu !

27 JANV. 2014 - Médiapart - Article revu le 14 OCT 2017

A tous les stressés de l'environnement, détendez-vous !

 

Bonne nouvelle, le problème de l'énergie abondante est résolu pour des milliers d'années.

(Et donc le problème des matières premières)

Dommage que peu de scientifiques prennent le temps de l'annoncer. Trop politiquement incorrect ?

Accrochez-vous, ça va vous faire tout drôle.

Unis par la démarche scientifique, l'écologie, le social et l'économie sont indissociables. On ne peut donc sacrifier le financement de notre budget social (santé, éducation, sécurité) juste pour bâcler une transition énergétique aventureuse sans scénario solide et finançable. Et le pire serait de ne rien faire et de rester dans l'économie des énergies fossiles. C'est ce qui va arriver si on n'ouvre pas les yeux.

Certes la solution n'est pas ce dont vous aviez rêvé, mais c'est tout comme : un monde meilleur nous attend.

En Europe et ailleurs, il faudra ajouter de l'atome vert : recyclable, non proliferant, et à sécurité passive.

Car les économies d'énergie, même fortement encouragées, n'apporteront que 25% de gain au mieux, à périmètre constant. Et oui, l'économie ce n'est pas un monde magique : elle reflete les rendements des technologies connues et la population ne veut pas arrêter trop brutalement de se déplacer, de se nourrir, de se chauffer, de consommer. Bien sûr les populations progresseront grandement dans leur mentalité consumériste, mais elles voudront aussi profiter massivement des révolutions techniques.

Ce sont donc les pays "du Sud" qui poseront problème. Pas assez riches pour sortir des fossiles. Ils seront obligés de s'adapter... Donc souffrir grandement La mondialisation de l'énergie et le pic du pétrole va les fragiliser, les ruiner. Les fossiles non conventionnels seront chers vu leur EROI décroisant et la faible élasticité de la production sera incapable de produire à prix raisonnable (< 100 $ le baril). Il faudra donc les aider massivement en investissant au sud (jusqu'à 5% de notre PIB par an ?) si on veut éviter une migration démographique massive au 22 et 23 ème siècle, encouragée par le changement climatique. Ce n'est donc pas gagné politiquement tant l'égoïsme nous guide actuellement.

Il faudra produire différemment : moins de ceci, plus de cela.

Pourquoi la nécessité de ce choix du nucléaire en occident ? Car le nucléaire, ce sera deux fois plus cher que le charbon (75 € / MWh contre 35 environ), mais quand même trois fois moins cher que le maximum de 40% d'EnR intermittentes annoncé techniquement possible par EDF (donc en moyenne au mieux 200 €/MWh si on inclut le réseau et le backup de l'éolien et du solaire, et à CO2 constant). En tout cas au moins pour 50 ans, vu le délai  nécessaire pour une révolution technique généralisable (délais d'investissement, d'amortissement). Ce choix est donc le seul qui nous évite de tout simplement tomber en faillite et de renoncer à notre modèle social.

Donc la France doit baisser ses 70% d'énergie fossile :
1) en passant de 10 à 30% ses EnR chaleur
2) et de 17 à 40% son nucléaire pour laisser moins de 20% aux fossiles. Il nous reste 30 ans d'ici 2050 pour le faire. Ça urge.

Nous devons donc tous enquêter sérieusement, avec un esprit critique sincère et ouvert, se faire son opinion sur des bases rationnelles, pour voir si ce projet est justifié ou si une alternative REALISTE existerait. Moi je n'ai plus de doute après 5 ans d'analyses approfondies.

Alors unissons-nous pour accomplir cette mutation ? Cela semble la seule issue raisonnable. A part l'effondrement brutal, comme en Grèce mais puissance 10. Les pauvres sont toujours ceux qui payent le prix de leur ignorance.

Les 19 centrales actuelles seront donc pour moi évidemment remplacées par 22 centrales plus puissantes constituées d'EPR.

Cela résoudra en même temps de moitié notre déficit commercial annuel (70 Mds€/an) et permettra la relance de l'industrie par l'électricité bon marché et abondante. Et cela nous évitera en partie les prochaines crises géopolitiques que subiront les autres faute d'indépendance énergétique (l'Uranium est facilement stocké, et bien réparti sur la planète, dans des pays ayant peu de tensions militaires : Canada, Australie, Kazakhstan, etc...) Enfin on obtiendra la baisse nette du chômage et pourquoi pas la semaine de 32 heures !

Et si les tensions sur le pétrole baissent nettement, plus besoin de maintenir le conflit au moyen orient. Plus besoin d'armes nucléaires à terme. Plus de tensions avec la Chine et la Russie. Chaque pays sera relativement indépendant énergétiquement.

Et dès 2035 on construira une part croissante de surgénérateurs de 4eme génération plus modernes, économisant plus de 80% de matières fissiles, recyclées, et diminuant de 10 fois au moins la radioactivité et le volume des déchets. Cela fonctionne déjà dans le monde, et même industriellement comme en France ou en Russie. Fini le problème du combustible ! pour des milliers d'années ! Le Thorium, 4 fois plus abondant, ne s'imposera que plus tard, quand on en aura besoin, (vers 2080 ? car l'amorçage du combustible et la robotisation pour faire face aux rayons gamma sont pénalisants économiquement pour cette industrie. L'inertie capitalistique d'une nouvelle filière est forte (études, REX, formation...) Ce retard, n'a rien avoir avec une quelconque dépendance au nucléaire civil désormais. (Quant à la fusion nucléaire elle n'est probablement pas pour avant 2200 au moins à grande échelle, pas d'urgence. Car elle sera très onéreuse au MWh pendant longtemps.)

Le problème de l'énergie est donc résolu.

Le stockage des déchets ne pose plus de problème non plus. Ils sont vitrifiés pour suffisamment longtemps pour que la radioactivité ne soit plus nocive quand ils se désagrègeront (des dizaine de milliers d'année : les verres volcaniques étant stables depuis des millions d'années, la couche d'argile de Bure aussi).

Même la sécurité liée aux très rares accidents est raisonnablement acceptable vu les réels dangers observés à Fukushima ou même à Tchernobyl. Respectivement entre 1 semaine et 1 mois de morts du tabac pour la France à l'échelle de la planète. Autant dire rien. Ne pas dépasser 20 mSv au dela de 10 km d'une centrale lors d'un accident évite absolument tout cancer à long terme. La dilution est telle avec la distance  que la dangerosité décroit très rapidement avec la distance. On ignore grandement le seuil de nocivité réelle de la radioactivité. Nous y sommes adaptés à faible dose depuis des milliers d'années tant qu'évite de l'ingérer. Large méconnaissance de la science. Espérons qu'il n'y ait plus d'accident mais même si cela arrive, l'évacuation et le confinement des populations pour quelques jours suffit. Et il y a 99,99% de chances que la double enceinte de 1 mètre de béton, ainsi que les filtres à sable nous évitent tout rejet majeur. Seule la psychose nous menace. Comprendre l'évite. Pédagogie, nullement propagande.

Et le prix ? Une centrale coûte environ 5 milliards d'euros en série. Son extension pour 10 à 20 ans : entre 0,5 et 0,9. Son démantèlement complet : entre 0,4 et 0,8 Mds € au pire (grâce à l'homogénéité de notre parc). Cela a été grandement prouvé aux USA. Aucune difficulté technique, aucun impact financier majeur, les centrales actuelles rapportent bien assez, juste prendre son temps pour déconstruire, pour éviter les dépenses, 30 ans suffit.

En fait, les EnR électriques sont beaucoup trop polluantes à MWh égal (usage extensif des matériaux, de l'énergie grise), trop chères, trop intermittentes pour un réseau dont on sous-estime largement les contraintes, j'exclus bien sûr l'excellent hydro, mais limité).  Seules les EnR chaleur sont vertueuses en Europe : pompes à chaleur, un peu de géothermie quand c'est possible (flux limité), solaire thermique dans le sud, biomasse (mais quantité limitée contrairement aux rêves de Negawatt, bien compris par Négatep de l'ONG www.SauvonsLeClimat.org).

L'hydrogène, elle, gaspille 80% d'énergie pour être utilisée, et n'est qu'un support , pas une énergie. Elle pourra  au mieux doper les agrocarburants de 2eme génération pour alimenter les avions et les bateaux. Les voitures d'avenir seront électriques (rechargeables, hybride ou pas).

Donc il faut choisir : ce sera Gaz + fossiles non conventionnels + EnR 

ou nucléaire + EnR. Pour ma part j'ai choisi.

Ce n'est pourtant pas compliqué la réalité, il suffit juste de l'accepter même si elle ne nous plait pas.

Résister nous enterre, l'anticiper nous sauve.

Les Verts s'y résolvent doucement. La Cour des Comptes vient de l'expliquer. Le PC le sait depuis longtemps, la droite aussi. La gauche criminelle en fait son marqueur de clivage.

Biais cognitif quand tu nous tiens ! ;-)

http://bretteleblog.blogspot.fr/2013/10/exploration-ecolo-psychologique-les.html

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