samedi 21 novembre 2015

Comment le numérique peut aider la démocratie ?


Alors que la digitalisation des médias peut aboutir :
- au meilleur (l'école partout, le printemps arabe, Lwilli au Burkina, bientot en Chine ?)
- comme au pire (manipulations de masse : hoax, complotisme anti-élites, relativisme, sidération de l'instant, recrutement pro-Daesh, le FN au pouvoir),
le numérique peut-il atténuer ses propres défauts ?

La réponse est déjà en marche.

- Wikipedia est déjà un énorme progrès, où chacun peut facilement consulter l'état des connaissances avec un neutralité plutot respectée, une véracité plutot pas trop mauvaise.

- Des logiciels comme Trooclick vont permettre d'évaluer en temps réel dans le navigateur le taux de plausibilité et de consensus d'un article.

- Des initiatives tentent d'ajouter de la déontologie à l'information (http://www.lesindignesdupaf.info/fr, Acrimed, etc...)

Pour autant le citoyen n'a pas encore accès immédiatement à la méta-information car elle manque d'indexation grand-public.

Comment savoir en deux clics ce que pensent les sachants ? comment contextualiser ? quelles sont les controverses et les antithèses ?

Les biais restent nombreux et induisent souvent en erreur le néophyte lorsqu'il veut se faire une opinion en fonction de ses valeurs.
Les politiciens, les ONG, les journalistes et les citoyens l'ont bien compris et ne manquent pas d'imagination pour déformer les chiffres et explications.

Alors peut-on aider la démocratie à faire le tri ?

Comment trier le "trop" et le "pas assez" ? le lacunaire et le sur-représenté ? le fond de la forme ? le qualitatif du quantitatif ? l’obsolète de l'actualisé ?
Comment qualifier l'information ? la surcharger d'attributs utiles et didactiques ?

Le temps joue contre nous vu les leviers en présence. Comment accélérer l'élévation de l'instruction populaire ?

Proposition pour le monde digital: Il nous faut probablement mieux indexer la connaissance par des clés hypertexte donnant accès à plus de sens.

Ce serait l'objet d'un nouveau projet qu'on pourrait baptiser "DEMOS". Comme "Démocratie Structurée".

A l'instar des hautes technologies sémantiques déployées par les startup, voyons si nous pouvons permettre au citoyen d'organiser son savoir, comme lecteurs et producteurs liés par la connaissance.

Pourquoi pas en s'appuyant sur les fonds google ?
Voir https://www.digitalnewsinitiative.com/

Annexes :
http://www.frenchweb.fr/google-lance-un-fonds-de-150-millions-deuros-pour-les-projets-innovants-dans-les-medias/211182
http://googlefrance.blogspot.fr/2015/10/digital-news-initiative-un-fonds-pour.html?m=1

En anglais :
http://googlepolicyeurope.blogspot.co.uk/2015/10/digital-news-initiative-150m-innovation.html
http://googlepolicyeurope.blogspot.be/2015/04/lets-work-together-to-support-quality.html
https://www.digitalnewsinitiative.com/join-the-dni/index.html


jeudi 12 novembre 2015

A nos contemporains : Le Verbe tend à supplanter la Logique


Comme en 1793 ou 1917 ou en 1933, les "littéraires révolutionnaires"n'imposent-ils pas progressivement leur phraséologie face aux élites "rationalistes réformistes" (stigmatisés par l'appellation "technostructure" ?).
Ces derniers font moins rêver mais construisent patiemment un monde de progrès.

En voulant ré-enchanter le monde les prêtres de l'Eden le compromettent par une mauvaise orientation des ressources humaines.

Pourtant : "on ne peut raser un oeuf !" ;-)

Le péril brun monte, et ils disent que c'est justement parce qu'on ne va pas encore assez loin...

Humblement mais fermement, il ne faut plus tolérer une seconde leurs fausses utopies.

A cet effet, le service public audiovisuel doit désormais consacrer X% du PIB à expliquer aux électeurs comment il est possible de ré-apprendre à déployer une pensée critique : la télévision doit être subventionnée dans cette optique car les masses sont influençables.
Pas de la propagande, de l'éducation aux Lumières.

Règles de rigueur dans mon rôle de citoyen :

1 Je ne prends pas pour argent comptant une affirmation, un chiffre, j'instruis systématiquement à décharge. Le numérique me le permet désormais.

2 Je replace un fait dans sa globalité, quitte à réaliser que c'est l'inverse qui peut etre vrai. (pensée systémique de Palo Alto)

3 Maintenant que j'ai acquis un peu de savoir, je garde à l'esprit que je sais peu. Je n'affirme pas mais je questionne. Mais mon humilité ne m'entraine pas pour autant à douter de tout, comme un complot généralisé. Je recherche la nuance hors de la pensée binaire occidentale.

4 On ne parle jamais mieux inconsciemment que de ce qu'on est. Je m'attache donc à être congruent plutôt qu'à émettre des incantations envers le "nous devrions" et sur ce que je n'arrive pas à être moi-même.

5 Le budget de l'Etat est notre ressource commune, au coté du bénévolat. Son affectation doit être strictement proportionnelle aux mérites attendus, entre court et long terme, dans l'intéret général.

6 Tout est dans la dose : un danger peut paraitre dramatique et n'être en fait que négligeable. La peur ne doit plus me gouverner, et je dois hiérarchiser rigoureusement les réels périls et en déduire mes actes guidé par la science.

7 Je règle mon optimisme en fonction des plus démunis plutôt qu'aux plus nantis. Je me donne les moyens d'obtenir ce que souhaite; ce que je ne peux changer je l'accepte. Et je renonce au contrôle excessif des événements. L'empathie me garde des excès

8 Ne pas choisir c'est aussi choisir. La vie suppose le changement, l'immobilisme entraine l'usure par "frottement" grandissant avec le réel. La paresse et l'ignorance conduit à la souffrance.
La démocratie doit se définir des devoirs.

9 L'émancipation collective suppose l'assertivité individuelle.
Le stop and go politique empêchant l'efficience, un récit national doit nous permettre de vivre notre identité et fonder les conditions de soutenabilité de notre société.

10 L'amour reste la valeur centrale. L'irrationnel doit être respecté et avoir sa place comme composante humaine nécessaire. Sans compromettre l'émancipation en marche.