dimanche 25 avril 2010

Cinéma Polanski : "The ghost writer" : ambitieux et brillant mais inabouti

"The ghost writer" de Polanski, demi réussite ou demi échec ?



Saluons Roman Polanski pour son mérite : s'être emparé d'un sujet brûlant comme la haute trahison de Tony Blair et de son gouvernement à l'idéal européen et son projet humaniste.

La qualité du film ?

- Excellente direction d'acteur,

(Ewan MacGregor, Pierce Brosnan, Olivia Williams, Kim Cattrall sont tous excellents. Sans compter les apparitions délicieuses de James Belushi et d'Eli Wallach.)

- Virtuosité et esthétisme,

Mais si l'atmosphère d'inspiration hitchcockienne nous ravit, on reste je trouve déçu par ce film inabouti.
En effet, l'intrigue m'a semblé décevante, les enjeux paraissant insignifiants (quelques ennemis livrés à la CIA...).
Et les spectateurs ne s'y trompent pas.




Point étonnant, la fin peut s'apparenter à un appel au meurtre de l'ex premier ministre britannique...

En tout cas ce brûlot anti bush-blair de Polanski n'est sûrement pas pour rien dans la relance de son inculpation à titre personnel...

Vous pensez que j'affabule ?

Alors regardez cette video de Wikileaks, un site de vigilance sur les exactions de l'armée, et faites vous votre opinion sur ceux qui agissent en Irak au nom des occidentaux. Ca calme ?


Pour en savoir plus sur le film : Une analyse fouillée ainsi qu'une autre.

Et un point de vue : Extrait :

"Polanski invite les spectateurs à sortir de cette condition de « fantômes » à laquelle semblent vouloir les cantonner les hommes de pouvoir.
Il dénonce les conspirations souterraines à l’œuvre non pas pour le bien des citoyens, mais d’une élite qui entretient soigneusement ses privilèges et étend sa domination économique, politique, philosophique, à l’ensemble de la planète.
Le simple thriller cache donc un subtil brûlot sur l’aliénation des peuples et l’impérialisme américain,
doublé d’un film pessimiste, presque funèbre, quant à l’avenir de l’humanité soumise à cette dictature silencieuse."



Je laisse la conclusion à StreetPress :

“You may think you know what you’re dealing with, but, believe me, you don’t.”

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