samedi 16 janvier 2010

Haïti : Chronique d’une catastrophe annoncée : homicide par inaction internationale ?





Alors que le Tsunami en Asie avait démontré l'indifférence des pays riches à prévenir les catastrophes dans les pays pauvres, équipant les cotes riches de dispositifs d'alerte, rien n'a changé.
Pour Haïti, c'est la même chose. C'était prévu, on a rien fait.
Le modèle démocratique actuel est donc discrédité. Une nouvelle éthique doit être incarnée par les prochains dirigeants mondiaux et français.


D'autant que le symbole est fort : à négliger les zones pauvres, les riches finissent par être inéluctablement touchés:  ici le palais présidentiel, là les occidentaux écrasés sous les décombres.




Le scénario était écrit dès 2008. «Toutes les conditions sont réunies pour qu’un séisme majeur se produise à Port-au-Prince. Les habitants de la capitale
haïtienne doivent s’y préparer. Cette catastrophe finira, tôt ou tard, par arriver.» Cette mise en garde de Patrick Charles, 65 ans, ancien professeur à l’Institut de géologie appliquée à La Havane, date d’il y a un an et demi.
Dans une interview accordée au quotidien haïtien Le Matin, le scientifique avait prédit le tremblement de terre qui s’est produit mardi. «L’imminence du danger se précise», avait-il expliqué, en appelant à «agir pour sauver ce qui peut encore l’être».
Construite sur une faille
«Port-au-Prince est construite sur une grande faille qui part de Pétion-Ville, traverse toute la presqu’île du sud pour aboutir à Tiburon. En 1751 et en 1771, cette ville a été totalement détruite par un séisme. Je parie mes yeux que cela se reproduira. La science peut aisément le confirmer.»
Même son de cloche du côté du Bureau des mines et de l’energie (BME), qui dépend du Ministère des travaux publics de Haïti. «Durant deux siècles, aucun séisme majeur n’a été enregistré dans la capitale haïtienne. La quantité accumulée entre les failles nous fait courir le risque d’un séisme de 7,2 d’amplitude sur l’échelle de Richter. Mieux vaut ne pas en parler, il ne faut pas paniquer. Mais ce serait une catastrophe», avait admis à la même époque Dieuseul Anglade, le responsable du BME.
Aucune politique de prévention
Le gouvernement haïtien était donc informé du risque sismique depuis des années. Mais, comme le plus souvent dans les pays pauvres, aucune politique de prévention susceptible de limiter les dégâts n’a été mise en place.
Cependant, le manque de constructions antisismiques et l’absence de préparation de la population ne suffisent pas à expliquer l’ampleur des dégâts. Selon Yann Klinger, un spécialiste de tectonique des plaques à l’Institut de physique du globe de Paris (IPG), interrogé par l’AFP, l’effet dévastateur de ce séisme s’explique par le fait qu’il s’est produit près de la surface, à environ 10 km de profondeur sous la croûte terrestre.
«C’est un séisme lié à une faille en décrochement qui génère un mouvement horizontal. Il s’est produit à la limite nord de la plaque Antilles par rapport à la plaque nord-américaine.» Cette faille était connue, elle était cartographiée, a-t-il confirmé à son tour.
[...]


«Cette fois, les élites aussi sont touchées!»
Au moins cette fois-ci, note Jean-Edouard Rigaud, il faudra bien que les autorités prennent au sérieux les problèmes. D’habitude, ce sont les pauvres en province qui sont frappés par les catastrophes. Là, c’est aussi la capitale et ses élites. Même le palais présidentiel a été touché. Et il est quatre fois plus grand que la Maison-Blanche!» Tout un symbole.

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Mon commentaire : 


Pendant ce temps là l'argent coule à flots. Certains humains valent beaucoup plus que d'autres...


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"La valeur des actifs de Clearstream conservés en dépôt pour la clientèle a progressé de 5 % à 10.700 milliards d'euros en décembre. L’année a également été marquée pour la chambre de compensation par une baisse de 1 % des transactions de dénouement internationales."


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